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Pour Adsav:
Monsieur Montauzier,
Je viens de lire votre seconde réponse ci-dessous avec
intérêt. Comme je ne compte pas parmi mes défauts le mensonge ou
l'hypocrisie, je dois vous avouer que n'ayant pas reçu de réponse de votre part
sous 5 jours, je me suis laisser allé à penser que vous aviez rompu le dialogue,
agacé par le ton de mon mail sans doute trop à gauche pour vous. Je vois qu'il
n'en est rien, et ayant sans doute manqué de patience, je me suis laissé aller à
quelques insinuations à votre égard.
Apprenant actuellement à faire votre
connaissance, je me permets de vous en faire part directement sous forme de cinq
questions. Libre à vous d'y répondre ou pas, mais je me prends à espérer votre
sincérité:
1/ J'ai reçu un communiqué sous le nom, pour l'instant usurpé
je le répète, du "Collectif des Libertés Bretonnes", où il était surtout
question des victimes du Stalinisme (sans un mot sur celles du Nazisme), plutôt
que des valeurs démocratiques que nous défendons ici en Bretagne. Pour moi
Hitler et Staline sont les deux côtés d'une même pièce, celle de la haine. Après
la contrainte politique, le meurtre de masse techniquement organisé, ces deux
monstres de l'humanité ont échoué dans leur rêve mégalomaniaque: aujourd'hui la
Russie n'est plus Communiste et a perdu toutes ses conquêtes satellites (tant
mieux), et il en est de même pour l'Allemagne qui n'est plus Nazie et a
également perdu toutes ses conquêtes satellites (tant mieux
également).
Vous l'aurez compris, je mets "le petit père des peuples" et
le "führer" dans le même sac de l'intolérance extrême. Ces deux personnages en
leur temps auraient été également anti-bretons, voulant tout dominer, et de
façon plus violente que nos jacobins français, qui avouons le, savent en ce qui
nous concerne, depuis Conlie et 14-18, ethnocider en douceur, par matraquage
médiatique et viol des consciences de nos enfants (pas d'Histoire et de langue
Bretonnes dans les écoles de la République, sur les cinq départements bretons,
ou alors au compte goutte pour se donner bonne figure, et après 20 ans de luttes
toujours actuelles du militantisme breton.) Ma première question est la
suivante: mettez vous comme moi, Staline et Hitler dos à dos dans la même folie
meurtrière?
2/ Je me suis laissé dire que vous pourriez avoir des liens
avec un parti nationaliste français, donc ultra jacobin. Est-ce vrai? J'en
veux pour preuve vos affiches parfois xénophobes qui couvrent à grands frais les
routes bretonnes, recyclant des slogans de l'extrême droite française, (rassurez
vous, certains slogans de l'extrême gauche française peuvent me gêner également)
et qui semblent sortir tout droit de chez le même imprimeur que celui d'un
certain MNR. Quand vous scandez le "Bevet Breizh", vous n'y accolez jamais
le mot "Dieub". Votre éventuel bailleur de fonds vous l'interdit? Excusez
l'impertinence de ma question, mais vous comprendrez qu'étant indépendant de
tout parti français, je veuille savoir où je mets les pieds.
3/ Je me
permets de vous donner le fonds de ma pensée sur certains des slogans de vos
affiches: - "Bretons, votre argent brûle dans les banlieues".
Personnellement, j'ai plutôt l'impression qu'il brûle dans Paris centre, dans
les Ministères et la masse des gabegies et détournements. On peut effectivement
être amené à regretter une forte émigration, qui peux dans certaines politiques
de ghetto être problématique. Mais vous savez comme moi, que c'est l'état
français qui est allé chercher une importante main d’œuvre étrangère à bon
marché, pour la reconstruction d'après guerre, et qu'en plus il paye en retour
de bâton, sa propre politique colonialiste, après avoir, tels des missionnaires
des "droits de l'homme" forts peu désintéressés, été dire au quart des peuples
de la Terre, qu'ils étaient français! En retour, il devient normal que ces
"nouveaux français" arrivent un beau matin pour coloniser à leur tour la
capitale ou autres coins frontaliers de la France, qui reçoit là , la monnaie de
sa pièce.
- " Pas de Sangatte en Bretagne". Là c'est le même problème ,
mais anglais cette fois-ci. Ils ont été les plus grands colonialistes de la
planète, et le payent en retour. Surtout qu'étant profondément marqué par le
"terrorisme" Irlandais (Résistance violente plutôt, et n'oublions pas qu'un N° 2
de l'IRA a été un agent anglais, tout comme les deux premières bombes de la
casbah d'Alger étaient françaises, afin de criminaliser le FLN pour mieux
l'occire, alors qu'à l'origine ils ont hésité à la jouer non violent à la
manière d'un Gandhi... Peste soit des manipulations qui tournent mal... Cf
l'affaire de Quévert) , et ne voulant pas d'un second front terroriste Arabe,
ils sortent le tapis rouge à certaines têtes pensantes de réseaux, tout en
servant de petits caniches dociles aux cow-boys Américains, qui eux ont défaits
plus de démocraties dans le monde pour y mettre des dictateurs corrompus à leurs
bottes, que le contraire. Pour ce qui est de la Bretagne, je ne demande pas aux
étrangers qui viennent y vivre, le prétendu droit du sol ou même du sang, mais
tout simplement de comprendre la culture bretonne et de la défendre (langue,
histoire, culture, musique, état d'esprit...). Je connais d'ailleurs et en
compte parmi mes amis, de nombreux étrangers qui défendent et comprennent mieux
la Bretagne que la moitié des bretons actuellement endormis, véritables moutons
dociles aux pieds de leurs maîtres, et qui vont parfois (collabos?) militer dans
des partis jacobins. Amusant non? Ils se font duper avec leurs impôts, fruits de
leur travail, acceptent leur soumission avec un sourire de reconnaissance, et
disent merci. Votre avis? (Le mien est tout simplement que si on laissait
enfin le tiers monde se développer avec ses propres ressource au lieu de le
piller, ses ressortissants n'auraient pas à venir quémander une vie descente en
Occident).
4/ A propos de la manip de Quévert, où comme vous le savez, la
justice politique française fait porter le chapeau aux bretons actuellement
incarcérés, je crois me rappeler qu'un militant d'Adsav aurait lancé à un
militant d'Emgann: "On vous a bien baisé la gueule à Quévert!" Qu'en pensez
vous?
5/ Je me permets en cinquième demande de votre avis, le copier
coller ci-dessous, envoyé par le webmaster de la liste UBB, qui lui aussi est un
breton amoureux de sa patrie. Personnellement quand je parle de liberté pour la
Bretagne, elle se situe quelque part entre l'autonomie véritable et
l'indépendance au sein de l'Europe. Pour l'instant je ne lui donne pas de nom,
le choix se fera dans la rencontre de notre volonté avec le destin. Il s'agit de
décider de notre avenir, de refuser cette ignoble aumône française qui
équivaudrait à accepter notre propre ethnocide, déjà en bonne voie. Un
comble!
Jean-Loup LE CUFF /
MAB www.multimania.com/saintaubin/
Voici le texte: La nécessité de réfuter certaines objections,
le souci de rester au plus près de nos sources historiques, l'approche des
échéances électorales, me conduisent à vous proposer de relire quelques extraits
de "Breiz Atao" (Olier Mordrel-1973 pages 53-55). Elles me semblent,
aujourd'hui comme hier, être d'actualité.
Claude Guillemain Breizh
2004 http://www.breizh-2004.org
Citation : "Nous avons dit ce que
nous devions à nos prédécesseurs. Parmi eux se détachait une figure de grande
classe, Jean-Pierre Calloc'h, qui avait écrit, en partie au front, un recueil de
poèmes devenu vite célèbre : Ar en deulin sous le nom de Bleimor .....Dans
l'hommage qui lui est adressé s'exerce un choix subtil. En lui, c'est l'engagé
volontaire, mort pour la France, le Breton qui a donné le bon exemple, que salue
le képi doré des Préfets. Il y a un autre Bleimor, celui que Breiz Atao nommait
"notre grand frère Calloc'h" et dont il n'a jamais été de bon ton de
parler....Mais la plus belle leçon d'esprit politique qu'il nous donne, c'est
quand il répond à Louis N. Le Roux, apôtre du séparatisme. Son refus n'est pas,
comme chez les conformistes ou les pleutres, la révolte feinte ou sincère d'un
sentiment de loyauté à l'égard de l'idole hexagonale. C'est la réponse d'un
esprit libre, mais positif. Ses raisons conservent une telle pertinence, malgré
leur soixante et un ans d'âge, qu'il est bon de les répéter. Elles se résument
en quatre points: La Bretagne n'est pas préparée (nous sommes en 1911) à se
gouverner elle-même. Elle n'a ni chefs, ni personnel, ni programme de
gouvernement. La France ne tolérerait jamais l'indépendance bretonne et nous ne
disposons d'aucun moyen de briser son veto. Si, malgré tout, nous parvenions à
réaliser l'état breton, nous serions l'objet des convoitises d'autres
puissances. Une France démembrée, c'est la Bretagne allemande ou anglaise. La
solution d'une Bretagne neutralisée est impensable. Quelles grandes puissances y
auraient intérêt?" Il n'y avait en 1911 rien à répondre à cela. Si
l'argumentation a vieilli, puisqu'elle ne tient pas compte, et pour cause, de
l'éventualité des Etats-Unis d'Europe qui change toute la perspective, elle
garde sa valeur relativement au contexte de l'époque. Puis Calloc'h tire sa
conclusion. L'unique solution est une Bretagne autonome dans une France
fédérale. Je suis nationaliste breton, dit-il, sans être séparatiste. Breiz Atao
n'ira guère plus loin..... Il avait réfléchi. Il précisait ainsi sa ligne de
conduite pratique: "Quel que soit l'avenir, quoi que devienne la France, quel
que soit le gouvernement à Paris demain, il faut qu'il trouve en face de lui une
Bretagne organisée. Voilà un terrain d'union et d'action tout préparé où tous
les patriotes bretons pourront travailler de concert côte à côte, en toute
franchise." -Fin de citation-
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.Sent: Thursday, February 27, 2003 3:20 PM Subject: Réponse au
Dialogue Adsav / Mab pour l'intérêt breton, sans polémique, et dans la
transparence.
Monsieur Le Cuff,
J'ai bien reçu votre dernier message et
je me félicite de cette amorce de dialogue. Je pense que la Bretagne, que nous
défendons avec amour l'un comme l'autre, a tout à gagner dans ces échanges
d'idées. On est bien loin de l'attitude irresponsable, puérile et stérile de
certains de vos anciens « compagnons de route », qui au nom de la démocratie,
s'étaient amusés à pirater la page d'accueil d'un de nos sites internet ! Qui
aujourd'hui en Bretagne tente de museler des militants nationalistes qui
expriment des idées jugées « politiquement incorrectes » ?
Qui aujourd'hui en Bretagne rompt les
règles qui régissent le jeu démocratique et décrètent que certains partis
seraient légitimes, d'autres suspects ? En ce qui nous concerne, nous avons
depuis longtemps résolu ce problème en ignorant superbement ces tenants d'une
idéologie de l'intolérance et de la haine. Le combat que nous menons, tous les
deux, pour l'émancipation du peuple breton, et pour cette indépendance tant
souhaitée, mérite mieux et doit se situer à un autre niveau. Aussi, comme vous
le dîtes, acceptons pour l'instant nos différents points de vue, cessons ces
querelles stériles. Par contre, permettez-moi de contester ce que vous nommez
par « notre désaccord fondamental ». Ce que nous exigeons pour le peuple breton,
nous le demandons pour tous les peuples du monde. Vous n'êtes pas pour ignorer
les très nombreuses alliances que nous avons avec les peuples d'Europe, des
Croates aux Flamands en passant par les Slovaques, les Lombards, les Ecossais ou
encore les Slovènes, etc. Et ce n'est qu'un début. Tout nationaliste, digne de
ce nom, à l'exemple d'un Vercingétorix, William Wallace, Armand de la Rouerie,
Geronimo, Pontgallec, Jahn, Petöfi, Grundtvig, Fanch Debauvais, Patrick Pearse,
etc. (liste est heureusement fort longue dans l'histoire de l'humanité de tels
exemples) a conscience du devoir de se battre pour les intérêts de son peuple,
d'aimer sa patrie, de cultiver une piété filiale à l'égard de ses ancêtres, de
transmettre l'héritage toujours menacé, et s'efforcer de l'enrichir. « Le devoir
de chaque peuple est de rester lui-même », ce qui est valable pour le peuple
breton l'est bien évidemment aussi pour tous les peuples qui se reconnaissent
comme tels, originels ou pas. Notre engagement nationaliste s'il ne dépend
d'aucune idéologie n'en repose pas moins sur une doctrine : une action politique
cherchant à réaliser l'unité et l'indépendance de notre nation. Voilà Cher
Monsieur Le Cuff, pour conclure cette ébauche d'échange d'idées nous jugeons que
face à un danger commun il convient de présenter un bloc d'énergies communes,
regroupant l'essentiel de ce qui nous rassemble dans notre combat. ADSAV est une
de ces énergies et le démontre quotidiennement en Bretagne. Il serait
irresponsable et suicidaire de tenter d'ignorer ce fait si nous voulons, vous et
moi, agir concrètement pour les intérêts del a Bretagne.
Dans l'attente de vous lire, je vous
adresse mes salutations bretonnes et européennes.
Pour ADSAV, Patrick
MONTAUZIER.
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Pour ADSAV:
Monsieur MONTAUZIER,
J'ai bien reçu votre réponse ci-dessous
et vous remercie vivement.
Permettez moi à mon tour de vous
apporter quelques éclaircissements et demandes de précisions. Je vous ai
effectivement écrit par mail ouvert, considérant que la nation Bretonne que nous
défendons au sein d'une future Europe fédérale des Régions Historiques et
Identitaires, n'appartient pas plus à LE CUFF qu'à MONTAUZIER, pas plus
d'ailleurs qu'aux très jacobins français LE DRIAN ou ROHAN. Dans la liste des
co-destinataires, j'ai effectivement oublié POBL et Le Parti Breton, qui font
également partie de l'EMSAV, mais dont je n'avais pas l'adresse e-mail sous le
coude.(Qu'ils veuillent bien m'excuser).
Vous traitez les co-destinataires en
question "d' officines anarchistes à la française", et en se faisant, vous jouez
le jeu jacobin de notre permanente division depuis cinq siècles. Personnellement
je me contente d'appeler "anarchistes" ou "fascistes" ce qui se réclament comme
tels. Cela me permet de me garder de toute erreur de jugement. Se battant
respectivement contre les "fascistes" Romains, Anglais, Français, Allemands,
Américains; Vercingétorix, William Wallace, Armand de la Rouerie, Jean Moulin,
Geronimo seraient-ils donc, selon vous, des anarchistes à leur insu? Méfions
nous donc des qualificatifs hâtifs qui ne sèment que troubles dans les esprits.
Nos bons décideurs corrompus savent eux manier la langue de bois du
politiquement correct, afin de rester, excellents Tartuffes, maîtres du jeu de
nos divisions. Quand à l'expression "à la française", vous me forcez à sourire:
allez demander à tous les préfets qui ont eu des projets contre-nature bloqués
par le courageux militantisme breton, ce qu'ils en pensent.
Vous me dites que ADSAV est une des
composantes du "Collectif des Libertés Bretonnes" et me proposez de vous
rejoindre. D'abord, il serait bon que je sache quelles sont vos autres
composantes... A mes yeux un véritable "Collectif des Libertés Bretonnes"
devrait comporter toutes les composantes de l'EMSAV, et devrait être initier par
un collectif de tous les représentants de tous les courants de pensée bretons.
Etre vous prêt à traiter d'égal à égal avec tous, où désirez vous simplement
être le chef, le Penn-Tiern? Pour cela il faudrait être élu, il me semble. Vous
pensez à tort que je désire m'approprier l'expression de la Rouerie qui
défendait les droits des Etats de Bretagne, (avant d'être savamment récupéré par
les royalistes français) alors que dans le même temps vous déposez dans une
préfecture française le nom de "Collectif des Libertés Bretonnes", afin de vous
approprier sous ce nom d'association- loi 1901 le début de reconnaissance
populaire que nous avons pu engranger par notre travail pendant deux ans. Cela
n'est pas très constructif ni nationaliste breton. Je ne sais pas si j'aurais pu
m'engager dans le PNB, tout en sachant qu'il comportait à la fois une aile
gauche et une aile droite (c'est normal si l'on veut s'envoler...) Actuellement
je n'ai de carte nulle part, considérant que notre défense de Saint-Aubin
appartient justement à tous les bretons et européens passés, présents et à
venir. Mais j'ose espérer que je me serais plus volontiers engagé dans le Groupe
Liberté, que dans La Beuzenn Perrot qui aujourd'hui encore fait tous les choux
gras de nos détracteurs. Certes, ils oublient un peu vite que plus de la moitié
de la France non Bretonne a collaboré, et que les initiateurs de la rafle du Vel
d'hiv n'étaient pas Bretons. En tout cas, vous ne trouverez aucun collabo dans
ma famille, et mes grands pères réunissent à eux deux toutes les médailles
militaires (un plein carton à chaussures). C'est cela qui me permet aujourd'hui
de dire MERDE aux jacobins, en voyant ce qu'ils ont fait du sang breton! Une
petite dictature bourgeoise à visage humain, masque de perversion.
Je vous remercie d'accepter de
féliciter notre travail (pas encore achevé) sur Saint-Aubin du Cormier. En
échange de bons procédés, je trouve votre idée de demander un permis d'inhumer
la peau tannée de ce chouan anonyme, excellente. Gardez quand même de nombreux
clichés de cette preuve de la barbarie des "bleus", et n'hésitez pas à
renouveler cette citation horrible de Saint-Just, icône de nos nationalistes
républicains français. Personnellement je ne suis pas rouge, je suis Gwenn ha
Du, comme le jour et la nuit réunis. A ce propos, il me semble vous avoir aperçu
à la dernière commémoration du 28 juillet 1488, brandissant vos esthétiques
couleurs (un triskel-soleil se levant, noir, orangé et blanc). Pourquoi pas ?
Vous aurez remarqué que nous, nous ne brandissions aucun drapeau de MAB, mais
seulement le drapeau breton accepté par tous, tout en reconnaissant les deux
drapeaux historiques (Kroas du, drapeau ducal).
Autre chose: pour moi, et c'est
peut-être là notre désaccord fondamental, je commence par défendre mon peuple et
mon pays bretons, mais ce que je demande pour les Bretons, je le demande aussi
pour les Corses, les Occitans, les Basques, les Alsaciens, les Aborigènes, les
Tibétains, les Inuits, les Lakotas... et toutes les nations minoritaires
originelles de la planète. C'est peut-être pour cela que j'ai autant d'amis
partout sur cette terre.Sans racines pas de fruits. Savoir échanger ses fruits
avec ceux des autres, c'est là le début de la sagesse, de la connaissance, et de
l'éveil. La Bretagne toute seule ne serait rien qu'un rocher
stérile.
Acceptons pour l'instant nos différents
points de vue, ne perdons pas de temps et d'énergie à nous quereller. Permettez
moi cependant d'annoncer publiquement que le "Collectif des Libertés Bretonnes"
n'a pour l'instant rien à voir avec nos différentes organisations. Pourtant
notre point d'accord est: la Bretagne d'abord, ici et maintenant! Quand elle
sera enfin libre, le peuple breton pourra voter à droite ou à gauche, comme il
lui plaira. C'est cela la démocratie il me semble. Avec le temps, nous
apprendrons peut-être à nous comprendre. Personnellement, je ne suis jamais
agressif, juste défensif. "La mort plutôt que la souillure", telle est la devise
du vieux pays celte que nous défendons tous les deux. Votre avis
m'intéresse.
Bevet Breizh Dieub
Kenavo
Jean-Loup Le Cuff / Yann Bleiz Ar
C'hunff
Artiste républicain breton
Président de MAB, Musée Archipel
Breton
Membre fondateur de Spered Kelt,
création celtique contemporaine.
Gestionnaire de Koad Sav Pell, pour un
musée mémorial international sur la bataille de Saint-Aubin du
Cormier.
Organisateur du Festival des Libertés
Bretonnes. (Devra-t-il changer de nom?)
Notre site:
www.multimania.com/saintaubin/
------------------------
----- Original Message -----
From: "Breizh Adsav"
<adsavbreizh@hotmail.com>
To: <mabkuff@libertysurf.fr>
Cc: <libertes.bretonnes@free.fr>
Sent: Friday, February 21, 2003 6:17 PM
Subject: Réponse à Mr Le Cuff
Monsieur,
Le responsable du COLLECTIF des LIBERTES BRETONNES me
transmet votre message du 20 février 2003 et nous demande de vous répondre car
bien qu'adressé au Collectif, il semble néanmoins nous concerner au premier
lieu. Notant que vous avez jugé opportun d'en transmettre copie au rédacteur de
Bretagne Hebdo, Breizh Info, Emgann, UDB, UBB et autres officines anarchistes à
la française il va sans dire qu'il est inutile que la réponse vous concerne
uniquement et en sera d'autant plus élargie.
Tout d'abord, ADSAV est et demeure une des
composantes d'un collectif qui s'est créé à l'initiative de militants
apolitiques et courageux du Mouvement Breton, lassés de voir dans quel
ostracisme certains se complaisaient à confiner les idées nationales bretonnes.
Si ADSAV a répondu présent c'est qu'il représente à ce jour le seul parti breton
digne de ce nom en Bretagne, se battant non pour un nom mais pour une
Nation.
Nous estimons tout d'abord que le terme de LIBERTE
n'appartient à personne et à tous à la fois. Et que la première des liberté est
la liberté de pensée, ce qui en plagiant une publicité célèbre pourrait donner :
Think different, think Breton ! Juger quelqu'un en fonction de ses options
politiques et non sur ses actes nous parait plus français que breton.
Libertés bretonnes » signifie pour le collectif
penser en tant que Bretone et donc s'affranchir d'un prêt-à-penser
d'importation. Libre à vous de partager ou pas cette liberté.
Nous sommes d'ailleurs étonnés de voir revendiquer
une pseudo-possession du mot LIBERTE, mais il est vrai que dans cette société
mercantile où tout s'achète certains peuvent croire qu'ils détiennent un
quelconque titre de propriété. Pourra-t-on encore utiliser le nom de Bretagne ou
appartient-il déjà à un obscur propriétaire ? A moins que cela fasse aussi parti
de ce système de valeurs importées ? Le mot de LIBERTE n'a pas plus de force
peint en rouge, noir, bleu, jaune ou de n'importe quelle autre couleur. C'est
l'importance qu'il revêt pour celui dont il devient un combat et la fréquence de
son utilisation.
ADSAV, comme le COLLECTIF des LIBERTES BRETONNES, à
la différence notable de ce qui a existé jusqu'alors, ne s'inspire d'aucune
idéologie et n'a d'autre but que la libération de la Bretagne.
N'y voyez aucun amalgame ou récupération de notre
part, mais bien plutôt la continuité d'un combat engagé bien avant nous et qui
s'incarne sous diverses formes selon les époques. Votre action de préservation
du site de SAINT-AUBIN-DU-CORMIER dont vous êtes si fier, et ce à juste titre,
vous place dans la droite continuation de ce que firent les militants de l'aile
la plus nationaliste du Parti National Breton qui vous précédèrent. Ce dont nous
vous félicitons.
L'action menée au sein du COLLECTIF des LIBERTES
BRETONNES l'a certes été à l'initiative d'ADSAV mais elle s'inscrit dans l'objet
même de ce collectif qui est de servir la cause de la Bretagne et non de s'en
servir à des fins partisanes. C'est-à-dire au bénéfice de TOUS les Bretons, sans
distinctions idéologiques d'aucune sorte, dans le but évident de les libérer de
la culpabilisation entretenue par la France et ses relais tout en éradiquant
notre langue, notre culture, notre peuple. Comme vous nous l'avez justement
écrit. Ce qui compte pour nous c'est l'ensemble de la communauté et non une
parcelle de celle-ci.
La Bretagne que nous défendons est celle de toujours,
parfois conquise, jamais soumise. Libre de ses choix et maîtresse de son destin.
Une Bretagne certes terre d'accueil mais non terre d'écueil. Alors oui nous
sommes humanistes et spiritualistes si derrière ces termes ne se cache pas autre
chose que l'homme en tant que membre d'une communauté d'origine qu'il convient
de préserver afin que puisse s'exprimer sa culture propre, matérialisation de
son âme. C'est ainsi et cela a toujours été. C'est parce qu'il y a des Bretons
que la Bretagne existe. Et non l'inverse. L'homme a donc des droits mais surtout
des devoirs vis-à-vis de son passé, dans le présent et en préparation de
l'avenir.
Les fondements de l'identité Bretonne sont «
Peuple-Langue-Culture-Terre ».
Ces quatre termes sont selon nous les fondements
d'une nation en train de renaître. Aussi il nous importe peu de croire si la
solution se trouve au centre ou à l'extrême. Mais ce qui est certain c'est que
la solution réside dans l'union des Bretons que de fausses querelles éloignent
d'autant plus du but commun. Votre propre parcours politique vous ayant
d'ailleurs amené à côtoyer ces extrêmes et nous ne pouvons donc une fois encore
que vous féliciter de suggérer cette « ré »-union des Bretons. Encore faut-il
qu'elle soit suivie d'actes concrets.
En espérant que ces quelques éclaircissements
pourront vous satisfaire nous vous invitons à vous joindre aux actions du
COLLECTIF des LIBERTES BRETONNES qui accueille tous les Bretons et Bretonnes qui
entendent être maîtres chez eux et pour qui le sens de LIBERTE signifie encore
quelque chose .
En attendant de vous retrouver, nous vous adressons
nos salutations patriotiques Bretonnes distinguées.
Pour ADSAV, Patrick MONTAUZIER.
-------------------
A ADSAV:
Salud deoc'h paotred!
Je me permets de vous adresser ce
message afin de vous faire part de mon étonnement suite à votre choix de vocable
"Collectif des Libertés Bretonnes" sans que vous n'ayez daigné nous informer. En
effet ce vocable laisserait à penser que le "Festival des Libertés Bretonnes" de
Saint-Aubin du Cormier, ainsi que la "Marche des Libertés Bretonnes" (qui est un
véritable collectif), font parties de votre collectif. Ce qui, comme vous le
savez n'est pas le cas. Cela ressemble donc à une récupération ou du moins à un
amalgame qui ne peux que créer de la confusion dans les esprits. Ceci dit, suite
à ma visite sur votre site, je ne peux qu'admettre avec vous que le génocide
Vendéen et Breton post-révolutionnaire n'a toujours pas officiellement été
reconnu par le fameux "devoir de mémoire" des Républicains jacobins et
centralistes qui nous dirigent depuis deux siècles avec nos impôts, cherchant
plutôt à éradiquer notre identité, nier notre histoire et tuer notre langue,
nous escamoter la Loire Atlantique... Personnellement, je pense que la vitalité
d'une Nation se voit à sa capacité à occuper tous les champs de la pensée, de
l'extrême gauche à l'extrême droite, et en cela la Bretagne semble bien
vivante... Je pense également que les bretons sont des gens modérés, et que la
solution à notre future émancipation se trouve quelque part au Centre et dans
l'Union. Je prétends défendre à la fois des idées humanistes et spiritualistes
pour plus de démocratie en Bretagne, une Bretagne à la fois enracinée et ouverte
sur le monde, et il me semble l'avoir prouvé dans le combat que je mène
actuellement avec mes amis à Saint-Aubin du Cormier.
Mes deux questions sont donc les
suivantes:
- Partagez vous ces mêmes valeurs ?
- Dans quel dessein ré-utilisez vous ce
vocable des Libertés Bretonnes?
En attendant de vous lire, mes
salutations bretonnes.
Jean-Loup LE CUFF
Président de MAB
Gestionnaire de KOAD SAV PELL
Organisateur du Festival des Libertés
Bretonnes
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